Alimentation et dépression

Nombre de liens ont été scientifiquement admis entre l'alimentation et la santé physique. Qu'en est-il de la santé psychique ? Il semblerait que troubles de l'humeur et alimentation soient corrélés, l'un ayant des impacts sur l'autre et vice-versa.

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Le processus biologique

De nombreux neurotransmetteurs dans le cerveau sont constitués d'acides aminés (élément constitutif des protéines, présentes dans notre alimentation). Par exemple, la dopamine, un neurotransmetteur, est fabriquée à partir de l'acide aminé tyrosine, tandis que la sérotonine est fabriquée à partir de l'acide aminé tryptophane. S'il y a une carence en ces deux acides aminés, il y aura un problème de synthèse des neurotransmetteurs respectifs, ce qui est associé à une augmentation du risque de développer un épisode dépressif. La qualité et quantité des aliments dans nos assiettes influencent notre humeur et la capacité de notre organisme à synthétiser certaines molécules, nécessaires au bon fonctionnement de notre cerveau et organisme.

Le rôle des nutriments

- Les glucides complexes présents dans les fruits, les légumes et les céréales complètes augmentent régulièrement la glycémie contrairement aux glucides simples (pain blanc, sodas, bonbons, sucre blanc) qui provoquent des variations soudaines et répétées de la glycémie. Un pic et une fluctuation importants de la glycémie affectent le bien-être psychologique.

- Les antioxydants dans les plantes ont eu un effet significatif sur la diminution de l'inflammation du cerveau et du risque de dépression (légumineuses, épices, fruits et fruits secs (pruneaux, raisins secs), oléagineux (amandes, noix, noisettes), légumes, poisson, cacao, etc.)

- Les oméga-3 contenus dans les poissons gras (saumons, maquereaux, harengs, foie de morue) contribuent au bon fonctionnement du cerveau

- Les vitamines B9 et B12 dans les légumes (épinards, brocoli, asperges), dans les œufs et les fruits de mer, ainsi que l'acide folique (présent dans les légumes verts, certains fruits et légumineuses) aident et maintiennent le système nerveux en réduisant le risque et les symptômes de troubles de l'humeur, tels que la dépression.

- Les prébiotiques et probiotiques présents dans les produits fermentés enrichissent le microbiome intestinal, et ces micro-organismes produisent des substances chimiques qui aident à faire face aux situations de stress. 

L’impact de certains aliments

Alcool - la consommation d'alcool a un effet direct sur les problèmes de santé mentale. Une personne peut consommer de l'alcool pour en finir avec la dépression, pour anesthésier ses ressentis. C'est pourtant un déclencheur principal de la dépression et de l'anxiété. La consommation régulière d'alcool diminue les hormones et entraîne d'autres complications telles que des accidents, des problèmes familiaux, une perte d'emploi et des problèmes de santé qui peuvent tous être des facteurs de la dépression.

Aliments raffinés - les personnes souffrant de dépression ont tendance à choisir de manger des aliments sucrés riches en calories et pauvres en nutriments. Lorsqu'une personne mange beaucoup de glucides raffinés, l'énergie principale du corps augmente rapidement, mais le niveau de glucose dans le sang chute soudainement par rapport à l'état initial. L'hormone du stress apparaît, ce qui provoque l'anxiété, la dépression, l'irritabilité, la perte de concentration et la faim.

Les huiles transformées - les aliments riches en graisses raffinées et saturées (gras trans dans les aliments transformés, dans la viande rouge et les graisses riches en acides gras oméga 6) peuvent déclencher une inflammation dans le cerveau puis altérer les fonctions cérébrales, ce qui peut aggraver les symptômes de la dépression.

Les recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS)

Augmenter : 

  • les fruits et légumes : manger au moins 5 portions par jour, par exemple 3 portions de légumes et 2  fruits
  • les légumes secs : au moins 2 fois par semaine
  • activité physique : au moins 30 minutes par jour

Aller vers :

  • les féculents complets
  • le poisson
  • l’huile de colza, de noix et d’olives
  • les produits laitiers (lait, yaourts, fromages et formage blanc)

Réduire :

  • l’alcool
  • les boissons sucrées, les aliments gras, sucrés, ultra-transformés
  • les produits salés et le sel
  • la charcuterie
  • la viande (porc, bœuf, veau, agneau, mouton, abats)
  • le temps passé assis

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DURÉE :
37min57sec
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